IN
Infos du pays
Auteur de cet articleNous tenons à rappeler aux visiteurs du site que sans partenariat avec togoactualite.com, la reprise des articles même partielle est strictement interdite. Tout contrevenant s'expose à de graves poursuites.
Alternance au pouvoir
C’est une évidence que c’est l’après-mandat qui fait souvent peur à bien de dirigeants africains ayant commis des crimes et justifie le fait qu’ils s’accrochent au pouvoir, afin d’échapper à la justice. C’est le cas récemment de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, mais qui a voulu modifier la Constitution du Burkina afin d’y rester au moins pour quinze (15) ans encore, avant de voir ce qu’il en sera après. Il y a un lourd dossier qui l’attendait, celui de l’assassinat de son ancien camarade d’arme et président adulé par le peuple, Thomas Sankara.
Rapportée à l’échelle de Faure Gnassingbé, la question peut paraitre farfelue, aux yeux de bien de Togolais. Mais on ne peut s’empêcher de la poser, à lire un éditorial de Charles Debbasch alias Koffi Souza qui est dans le secret des dieux, sur le site de propagande du pouvoir.
On l’a relevé, l’intervention de François Hollande, surtout lorsqu’il a laissé entendre que dans les pays où la Constitution ne limite pas le mandat présidentiel, la panacée est d’organiser des élections « libres, plurielles et démocratiques », risquait d’être récupérée par le pouvoir de Lomé qui est bien en situation. A part les JMP qui se cachent derrière des pseudos fictifs sus de tous et ont sauté là-dessus, les déclarations de François Hollande ont suscité un édito au concepteur du tripatouillage de 2005.
« Un débat constitutionnel agite plusieurs Etats africains de l’espace francophone : existe-t-il des limites de temps au mandat des présidents ou peuvent-ils être réélus indéfiniment ? La question est devenue encore plus brulante avec la chute du régime de Compaoré alors que le président burkinabé tentait de modifier la constitution qui ne lui permettait pas de se représenter. Dans une importante interview accordée à des médias français, le Président François Hollande a fait une distinction justifiée entre deux cas de figures. Pour les Etats qui contiennent dans leur Constitution une limite de mandats, la règle doit être stricte. Le président français a mis en garde les dirigeants africains, leur enjoignant de ne pas céder à la tentation de s’accrocher au pouvoir, notamment en modifiant la Constitution de leur pays. Interrogé sur le départ du président du Burkina Faso Blaise Compaoré, M. Hollande a jugé que cette destitution pouvait « servir de leçon à beaucoup de chefs d’Etat, et pas seulement en Afrique’’. « On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel », a-t-il martelé. Le Président a rappelé la nécessité de respecter les textes légitimés par les urnes. « Quand on fait voter des peuples pour des Constitutions à travers des référendums, on ne peut pas les modifier impunément. Quand un chef d’Etat reste
Pour bien d’analystes, un tel éditorial est l’un d’être gratuit, et Charles Debbasch se fait simplement l’écho d’une requête indirecte de son mentor. Surtout lorsqu’on sait que des pressions ont été exercées sur le fils du père, loin des yeux et des oreilles indiscrets, en marge du sommet de la Francophonie à Dakar, afin qu’il fasse les réformes et vide le plancher. En tout cas, à ses adversaires politiques d’apprécier ce qu’il convient d’appeler un appel du pied. Les jours, semaines et mois à venir nous situeront.
T.K.
source : Liberté Togo