La Cour de cassation a rendu mardi son verdict dans l’affaire de détournement de fonds impliquant l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba. Reconnu coupable, il a été condamné à trois ans de travaux forcés et frappé d’une interdiction de cinq ans d’accéder à toute fonction publique.
L’affaire concernait un montant de 19 millions de dollars, initialement destiné à la construction d’une prison à Kisangani. Le ministère public, qui plaidait pour une peine plus lourde, avait requis dix ans de travaux forcés, assortis d’une privation de droits civiques, notamment le droit de vote et d’éligibilité, ainsi qu’une interdiction d’exercer toute fonction publique et paraétatique.
L’annonce du jugement est intervenue dans un climat de tension. Dans la nuit de lundi à mardi, aux environs de trois heures du matin, la police est intervenue pour disperser des partisans de Constant Mutamba massés devant sa résidence à Kinshasa afin de lui témoigner leur soutien. L’ancien ministre a par la suite été placé sous mandat de dépôt.
Cette condamnation marque une nouvelle étape dans la série de procès visant des responsables politiques et administratifs congolais poursuivis pour des faits de détournements et de mauvaise gestion des fonds publics.