Le secteur bancaire et assurantiel togolais est entré dans une nouvelle zone de turbulences. Depuis mercredi, les employés regroupés au sein du Syndicat des employés et cadres des banques (SYNBANK) et du Syndicat des assurances (SYNASSUR) observent une grève de 72 heures.
À Lomé, des centaines de travailleurs ont répondu présent à l’appel de leurs syndicats. Réunis au siège du Synbank, ils ont été informés des démarches entreprises auprès des autorités et du patronat, ainsi que des résultats des discussions menées jusque-là.
À l’origine de la contestation, les syndicats exigent : une amélioration du traitement salarial, la réintégration des 42 employés licenciés de Sunu Bank Togo et du délégué du personnel d’Ecobank, la régularisation de la situation de la CFBT, ainsi que la fin des abus et pressions dans le secteur.
« Nous voulons donner de la force à nos camarades et rappeler que la démobilisation n’est pas une option si nous voulons atteindre nos objectifs », a déclaré Nyamikou Kodjo, secrétaire général adjoint de Synbank chargé des assurances.
Les syndicats estiment le taux de participation à près de 80 %. « Quand on appelle à une grève, on ne s’attend pas à 100 % de participation. Mais si nous obtenons 80 %, c’est déjà une grande victoire », souligne le responsable syndical, qui assure toutefois respecter le choix de ceux qui n’ont pas suivi le mot d’ordre.
Au-delà des revendications salariales, les syndicats mettent en garde contre un climat social délétère marqué, selon eux, par des abus, du harcèlement et même des drames humains. « Depuis l’arrivée de certaines institutions au Togo, une douzaine de décès ont été enregistrés en lien avec les conditions de travail », dénoncent-ils.
Tout en maintenant la grève, Synbank et Synassur se disent ouverts aux discussions pour une sortie de crise. Leur priorité reste, selon eux, la protection des travailleurs togolais contre la précarité et les licenciements abusifs.
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