© togoactualite – Les Togolais sont profondément divisés par des considérations ethniques. Que vous venez du Nord ou Sud du pays, votre lieu de provenance aura toujours des sous attendus chez votre interlocuteur. Malgré les efforts consentis par des autorités en lien avec une politique de réconciliation nationale, les préjugés ethniques demeurent vivaces. Le Togolais même s’il fait semblant de le cacher, s’identifie plus à son origine et ne sent à l’aise qu’au milieu des siens.
 
Preuve lorsque vous arrivez à la maison avec un de vos camarades inconnus de vos parents, la première question posée au camarde est : « tu es d’où ». La réponse de celui déterminera l’accueil qui lui sera réservé et le sujet qu’on peut discuter avec lui.
 
Ces considérations liées aux ethnies sont plus poussées dans l’administration où on pense que parce qu’on vient de telle ou telle localité on a plus de chance ou non d’occuper un tel ou tel poste. Pire, ce sont les demandeurs d’emplois qui souffrent le plus de cette division de la société togolaise malgré les discours unificateurs des autorités. Le demandeur d’emploi n’est recruté que le responsable de la société qui après avoir consulté son curriculum vitae sait qu’il vient de la « bonne ethnie ». Ainsi des centaines de jeunes togolais pétris de compétence voient la porte de l’emploi fermée devant eux parce qu’ils ne viennent pas de l’ethnie souhaitée.
Cette situation qui préoccupe l’Association Solidarité Planétaire Branche du Togo qui pour éviter ces discriminations propose la présentation de curriculum vitae anonyme pour tout citoyen demandeur d’emploi et que des mesures pénales soient établies contre tout recruteur qui orienterait son choix en fonction des influences ethniques, religieuses, claniques ou culturelles.
 
Selon le Secrétaire général de l’association, M. Kloussé Yawo, il prépare une proposition de loi dans ce sens à soumettre aux parlementaires togolais en vue de son adoption.
 
lomévi (www.togoactualite.com)